ÉDUCATION

Agir pour un espace numérique éducatif d'intérêt général

Il est nécessaire d’interroger le modèle actuel des ENT au regard des nouveaux enjeux sociaux, économiques, technologiques, territoriaux, et environnementaux. En effet, ils émergent de plus en plus dans le cadre des mutations numériques actuelles : d’où l’enjeu d’élargir les représentations de ce dispositif en incluant davantage les enjeux de pédagogie et d’inclusion.

L’exploration Education de NEC21 privilégie ainsi la notion d’espace numérique éducatif d’intérêt général autour de plusieurs questionnements à explorer :

➔ Quelles fonctionnalités pour quels usages ? Quelles modalités de conception ?
➔ Quelle conception du territoire et de son rôle dans la conduite des politiques éducatives ?
➔ Quel modèle juridique et stratégique dans un monde en relance ?
➔ Quel modèle organisationnel et de gouvernance ?

Une exploration soutenue par la Direction au Numérique Éducatif du Ministère de l’éducation nationale et la Banque des Territoires, et encadrée par Pauline Reboul, Lysiane Lagadic avec la contribution de Charlotte Rizzo.

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Objectif de l’exploration

Explorer et mettre à l’épreuve plusieurs hypothèses socio-techniques permettant de répondre aux enjeux d’un espace numérique éducatif d’intérêt général.

➔ En prototypant les modes d’interactions entre les différentes briques techniques et types d’acteurs constituant l’environnement socio(numérique) de travail pour l’action éducative…

➔ En explorant le rôle et les activités d’équipes territorialisées au service du développement des usages des ENT (Qui ? Pourquoi ? Comment ? Où les équipes se situent-t-elle en terme de jeux d’acteurs…).

Parmi les 40 inscrits à l’exploration, 20 ont participé à l’atelier « plénière » et 10 aux ateliers de prototypage. La qualité des échanges a été favorisée par les profils très hétérogènes des participants, allant des représentants des organisations marraines, des médiateurs numériques de terrains, des coordinateurs de hubs territoriaux, de fabriques de territoires et des chargés de mission inclusion numérique de collectivité.

PARTAGE DE CONNAISSANCES

de l’écosystème du numérique

➔ Présentation de la grande complexité de l’écosystème et les enjeux d’information (mieux connaitre et comprendre), de coordination (être davantage impliqué) et/ou de simplification (socle minimal unifié).

➔ Réflexion sur la diversité des questionnements liés aux usages : Les concurrences et articulations à penser entre les différents services numériques publics et privés, la faiblesse des usages pédagogiques, la nécessité d’intégrer davantage les enjeux liés au handicap et à l’illettrisme, les besoins en terme de compétences numériques (identité numérique) des encadrants comme des élèves.

➔ Mise en lumière de l‘intérêt de décloisonner l’architecture des environnements numériques de travail en envisageant la problématique de l’interopérabilité à partir d’une approche centrée sur l’utilisateur individuel (sortir d’une approche centrée établissement).

 

COMPTE-RENDU DES ATELIERS

Quel espace numérique d’intérêt général ?

Prendre en compte les singularités territoriales

Les participants ont fortement suggéré un socle minimal unifié, en aujourd’hui en tension, avec un rappel des enjeux d’accompagnement. Suite à cette constatation, un consensus autour d’un modèle hybride a été amorcé, en s’appuyant sur un système minimal unifié complété de l’élargissement du périmètre d’Educonnect pour accéder à des bouquets de service (territorialisés). Lors de cet atelier, l’enjeu de l’open source ne semblait pas prioritaire, l’important était plutôt de fournir des standards d’interopérabilité. Pour la moitié du groupe, les discussions portant sur l’architecture sont éloignées de leur problématique quotidienne.

Question travaillée :

Admettons l’hypothèse d’un environnement minimal unifié permettant de garantir une continuité des expériences “utilisateurs”, quelle organisation et lien avec les territoires permettrait d’en garantir les usages au-delà du socle administratif ? Qui ? Quand ? Sous quelle forme ? Avec quelles ressources ?

➔ L’émergence des hubs comme espace de coordination pertinent place l’échelle de gouvernance à l’échelle régionale.

➔ La circulation des échanges entre l’échelle nationale et les échelles territoriales est un sujet peu développé mais il pointe un écueil à éviter : celui de ne pas suffisamment penser les “remontées” de besoins, de pratiques perçues sur les territoires à l’échelle nationale.

➔ La question du mode de représentation des acteurs met en évidence des habitudes de coordination reposant sur des transferts d’information entre élus et rectorat et le besoin d’instances plus “créative” permettant d’élaborer collectivement des réponses.

➔ L’enjeu d’un poste dédié est posée : Il pourrait s’agir d’un poste EN associé à l’équipe des DANE. L’autonomie stratégique des DANE et l’articulation avec les DSI est alors évoquée.

Accompagner les utilisateurs dans tous leurs temps éducatifs

La faiblesse des usages des services proposés (par rapport aux services grand public) est présentée par certains participants comme la variable à prendre en compte de façon prioritaire. L’hypothèse alors formulée est celle de l’hybridation des contextes d’usages des services proposés par un Environnement Numérique Éducatif. Le groupe hésite alors entre deux pistes de travail : l’accompagnement des pratiques de classes inversées et celui des parcours d’orientation des élèves.

Question travaillée :

En faisant l’hypothèse que les usages pédagogiques des ENE se développeront à partir d’une hybridation des expériences, à l’école, à la maison, dans d’autres lieux éducatifs… imaginez l’organisation permettant d’accompagner les pratiques de classe inversée.

➔ De nouveau le réflexe du groupe a été d’imaginer le développement d’une ressource logicielle alors même que de nombreuses solutions existent déjà.

➔ Les pistes de réflexion évoquées par le groupe sont peu articulées entre elles mais permettent de flécher différentes configurations à explorer davantage.

➔ Le besoin d’accompagnement des usages numériques des familles pour accompagner la scolarité des élèves, mais pas seulement, s’est relocalisée dans l’établissement scolaire à partir des pistes d’hybridation ouvertes par les établissements de services et les Tiers Lieux en établissement.

➔ La question du modèle économique pour financer le développement mais également l’accompagnement et l’équipement des établissements et des familles est posée.

➔ La question du modèle économique pour financer le développement mais également l’accompagnement et l’équipement des établissements et des familles est posée.

ENSEIGNEMENTS POUR LA SUITE

Les ateliers de cette exploration ont permis de formaliser 3 pistes concrètes d’actions pour répondre aux objectifs formulés.

PROPOSITION N°1

Travailler plus en détail le thème de l’hybridation des établissements scolaires.

Lieu de médiation pour l’éducation et l’inclusion numérique : aborder avec l’Etablissement de Services : établissement de jeunesse – tiers lieux en établissement.

PROPOSITION N°2

Formaliser davantage l’hypothèse d’une dynamique nationale s’appuyant sur les hubs territoriaux pour un numérique inclusif.

États des lieux des différents hub en terme de gouvernance, profil de poste, modèle éco pour animer des dynamiques territoriales.

PROPOSITION N°3

Réfléchir à de nouveaux modèles de formation des enseignants aux sujets du numérique.

Sujet qui émerge plutôt de discussion en marge des ateliers mais qui fait écho à la fermeture de l’organisation scolaire.

 

Vous souhaitez avoir des compléments d’informations ou prolonger la réflexion sur ce thème ?

Signalez-vous par mail auprès d’Angela qui vous mettra en relation avec les porteurs du projet : angela@numerique-en-commun.fr.